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Les pouvoirs publics locaux disposent de trois puissants leviers d’action pour valoriser les énergies locales, estime un rapport sénatorial

18/07/2006

« La France n’a pas de pétrole, mais elle a des collectivités territoriales », annoncent les sénateurs Claude Belot (Charente-Maritime) et Jean-Marc Juilhard (Puy-de-Dôme) dans leur rapport intitulé « Énergies renouvelables et développement local ».
Ils soulignent que, pour faire face à la nouvelle donne énergétique et au respect des engagements, le rôle des collectivités territoriales est essentiel dans l'essor des énergies renouvelables thermiques. « Aucune action d'envergure ne saurait être engagée sans une forte implication des pouvoirs publics locaux. Les collectivités doivent tirer profit de l’absence d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) pour développer les énergies locales et mettre en œuvre des actions d’«intelligence territoriale».
Pour eux, « l'ancrage territorial constitue l'une des conditions du succès de la politique nationale de lutte contre l'effet de serre et de la stratégie d'adaptation aux impacts du changement climatique. Si l'État a construit, grâce au nucléaire, un système de production électrique indépendant, c'est ainsi au niveau local que doit nécessairement se mettre en place l'alternative aux hydrocarbures fossiles dans le domaine de la chaleur ».
Selon ce rapport, les pouvoirs publics locaux disposent de trois puissants leviers d’action pour valoriser les énergies locales :
- construire des réseaux de chaleur alimentés par des énergies locales (biomasse, déchets, géothermie) ;
- être exemplaires dans la maîtrise de l’énergie et l’approvisionnement énergétique des bâtiments publics et véhicules de service. Les collectivités ont un devoir d’exemplarité et leurs actions énergétiques ont un effet d’entraînement essentiel sur les comportements des citoyens ;
- recommander aux habitants le recours aux énergies locales dans la construction des bâtiments. L’objectif est de sensibiliser pour responsabiliser et donner envie d’agir.
Compte tenu de la place de l’électricité dans le bilan énergétique français, et de l’importance du nucléaire dans sa production, les collectivités territoriales doivent prioritairement agir dans le domaine de la chaleur. Celle-ci représente le premier besoin énergétique en France, loin devant l’électricité spécifique, c’est-à-dire celle qui ne peut être remplacée par aucune autre énergie.
Or, la chaleur est aujourd’hui couverte à 80 % par des énergies fossiles qui affaiblissent notre pays sur les plans économique et géopolitique et qui contribuent puissamment au dérèglement climatique. Il faut donc se garder de tout « électrocentrisme ».