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Les parlementaires et élus locaux présents au 5ème Forum mondial de l’eau appellent à la création d’un «Parlement mondial de l’eau»

20  Mars 2009

Depuis le 16 mars dernier, le Forum mondial de l’eau réunit à Istanbul l’ensemble des niveaux politiques pour envisager les modes d’une nouvelle gouvernance de l’eau. Chefs d’Etat, ministres, membres des parlements nationaux et supranationaux et représentants des collectivités territoriales ont donc engagé le dialogue pour jeter les bases d’un plan mondial, visant à accorder à chaque être humain le droit à l’eau et à l’assainissement.
Le «processus parlementaire», composé de quelques 300 parlementaires membres des assemblées des près de 90 pays, a ouvert ses travaux mercredi 18 mars. Ce collège international d’élus est animé par Jean-François Le Grand, sénateur de la Manche et représentant officiel de la France
Au terme de débats qui ont successivement réuni les parlementaires entre eux, puis les parlementaires et les représentants des collectivités locales, le groupe de travail a établi, jeudi 19 mars, une liste de recommandations dans l’objectif de mettre fin aux situations dramatiques que connaissent différents pays du monde. Rappelons qu’aujourd’hui, un milliard d’êtres humains n’a toujours pas accès à l’eau potable et que la consommation d’eau souillée reste la première cause de mortalité, loin devant les guerres.
Les propositions seront présentées par Jean-François Le Grand aux membres des gouvernements présents, demain samedi 21 mars. Cette «Conférence ministérielle» aura pour mission de conclure les travaux du Forum Mondial, sur la base des conclusions remises par les parlementaires.
«Il importe de mettre en place une législation reconnaissant le droit à l’eau et à l’assainissement, et qui accorde au secteur public le contrôle des processus. Chaque Gouvernement se doit de préserver les ressources en eau, en cas de conflit armé. Et les parlementaires appellent à la «création d’une instance de régulation internationale: le Parlement Mondial de l'Eau (World water parliament)», dit le rapporteur dans un communiqué.
Il apparaît «nécessaire de mettre en place un fonds alimenté par les budgets nationaux des pays développés (1% du budget eau) destiné aux pays en voie de développement. Par ailleurs, les parlementaires considèrent comme prioritaire d’établir des programmes de coopération dépassant la simple aide financière et incluant une aide technique des pays développés. Les pays bénéficiaires conservant la pleine et entière souveraineté dans l’établissement et la conduite des programmes. Ces derniers auraient néanmoins l’obligation de créer une structure administrative compétente pour conduire ces programmes.»
Pour les promoteurs, «la priorité doit être donnée à des investissements, publics comme privés, permettant la réalisation d’infrastructures durables. Les fonds nécessaires doivent aussi être affectés à toute question portant sur l’eau. Il convient en outre d’encourager la décentralisation de la gestion de l’eau, au niveau des autorités locales. Enfin, les pays développés doivent impérativement réduire leur production de dioxyde de carbone et les Gouvernements doivent prendre les mesures nécessaires à la réduction des pollutions et à la protection des écosystèmes.»