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Les élections

Les élections Après que le président de la République ait récemment évoqué soit une avancée soit un report des élections locales, le Premier ministre a fait le choix, samedi, de la simplicité en découplant les scrutins nationaux des scrutins locaux. Jean-Pierre Raffarin a en effet annoncé samedi le report de « 6 à 12 mois » des « élections locales » prévues en 2007 - soit entre septembre 2007 et mars 2008 pour les élections municipales et cantonales et entre mars et septembre 2008 pour les sénatoriales. Ce qui devrait laisser les deux scrutins « primordiaux », la présidentielle et les législatives, occuper seuls le calendrier électoral du printemps de cette année-là. Il a précisé ainsi que la présidentielle et les législatives se dérouleraient « à la date prévue ». Les élus concernés par le report verront ainsi leur mandat « prolongé de quelques temps », a-t-il précisé. Il suffirait d'une loi simple pour rallonger le mandat des conseillers municipaux (6 ans) et celui des conseillers généraux (6 ans). Et d’une loi organique pour modifier celui des sénateurs. Les sénateurs concernés devaient être élus pour six ans comme ceux qui le seront en septembre 2004. « En 2007 il y a la présidentielle, les législatives, les sénatoriales, les municipales et les cantonales, c'est impossible de tout faire en même temps »,a jugé le Premier ministre à Châtelaillon-Plage (Charente-maritime) où il était venu inaugurer le marché rénové. Depuis plusieurs semaines, la question du calendrier électoral de 2007 occupe les esprits de responsables de la majorité et de membres du gouvernement. Si rien n'est modifié, les Français auraient effectivement à se rendre aux urnes pour quatre consultations différentes au printemps, sans compter le renouvellement en septembre d'un tiers du Sénat par les grands électeurs, qui concerne les sénateurs de la série A (élus en 1998). A cette difficulté d'organisation de cinq scrutins rapprochés s'ajoutent le danger d'une overdose des électeurs tentés alors par l'abstention - déjà bien haute - et celui d'une dilution de la portée des deux élections dites "majeures". Cette solution devrait satisfaire à titre personnel les élus concernés mais pourrait susciter la méfiance des états-majors des partis de gauche. Le 18 juin, lorsque le sénateur, maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP) avait demandé, au nom "du bon sens", le report des prochaines municipales et cantonales à la "fin février 2008", sa requête lui avait valu une volée de bois vert de la part des socialistes marseillais, qui y avaient vu "un véritable coup d'état municipal". A leurs yeux, un tel report aurait assuré à M. Gaudin de voter aux sénatoriales dans les Bouches-du-Rhône avec les grands électeurs issus des municipales de 2001, en restant un an de plus à la mairie, puisqu'il n'était pas question de report également des sénatoriales. Une question qui ne se posait pas seulement à Marseille, les dernières élections municipales ayant été favorables à la droite. Le PS pourrait aujourd'hui avoir des réticences similaires en s'interrogeant sur un éventuel calcul politique de la part du gouvernement. Il reste que toute modification d'un mode de scrutin, d'un calendrier ou d'un redécoupage électoral est entourée d'une réputation peu ou prou sulfureuse, quelle que soit l'appartenance politique de son auteur. Ce que devra faire Dominique de Villepin, qui, dès dimanche 20 juin, avait indiqué qu'une décision serait prise "dans les prochaines semaines".