Les députés ont adopté hier le premier article du projet de loi de cohésion sociale n'a suscité que peu d'hostilité de la part de l'opposition. Son objectif est de favoriser la mise en place, d'ici à 2006, de 300 maisons de l'emploi qui permettraient d'offrir un guichet unique aux chômeurs tout en coordonnant les actions de l'ANPE, des Assedic et des autres acteurs de l'emploi au sein d'une même instance. Leur création se fera sous la forme soit de structures nouvelles, soit par labellisation de structures existantes. Le projet mobilisera 120 millions d'euros dès l'année prochaine et 1,7 milliard d'euros jusqu'à 2009. Près de 15 000 emplois sont prévus dans les cinq ans à venir : 7 500 postes seront financés par l'Etat, les autres étant assurés par les acteurs du marché de l'emploi, notamment l'ANPE et les Assedic. Reste cependant à définir le rôle exact de ces nouvelles structures et leur coordination avec les 1 000 implantations locales de l'ANPE et les 700 guichets de l'assurance-chômage. Les maires sont intéressés par cette initiative propre à redonner de la visibilité à leur action sur l'emploi d'ici aux municipales de 2008. « Nous sommes actuellement submergés de demandes de la part des collectivités locales », confirme Jean-Louis Borloo, promettant « que les maisons de l'emploi sont destinées à être des têtes de réseau et non à remplacer les agences locales de l'ANPE ». Le ministre a chargé le député UMP de Saône-et-Loire Jean-Paul Anciaux de rédiger une « charte des maisons de l'emploi » : tout en laissant libre cours à l'expérimentation locale, celle-ci fixera certaines règles communes aux structures en création. Certaines initiatives font déjà office de modèle. Une dizaine de maisons de l'emploi, implantées à Rueil-Malmaison (Yvelines), Le Mans (Sarthe) ou encore Bonneville (Haute-Savoie), sont invitées à présenter, la semaine prochaine, leur expérience pour inspirer de nouvelles initiatives .