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Le maire de Vincennes (Val-de-Marne) agressé par un administré, Jacques Pélissard rappelle «l’importance du respect dû aux maires, qui défendent les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité»

18  Novembre 2008

Laurent Lafon, maire de Vincennes (Val-de-Marne), a été agressé vendredi dernier dans le cadre de ses fonctions municipales à l’occasion d’une permanence qu’il tenait en mairie. L’agression a été perpétrée par un homme ayant demandé une place en crèche pour son bébé de six mois. Parce qu’il s’est vu opposer une fin de non-recevoir, l’homme s’est jeté sur le maire et l’a frappé, en présence de sa femme et de leur enfant.
La rixe, stoppée par un directeur adjoint proche du bureau du maire, a valu dix jours d’incapacité totale de travail à Laurent Lafon. Celui-ci a déposé une plainte. Après son placement en garde à vue, le père a été présenté à la justice dimanche soir.
Il devrait être jugé demain mercredi, le juge du tribunal de Créteil n'ayant pas requis de comparution immédiate, qu'avait pourtant demandée le procureur de la République. Selon une source judiciaire, le juge des libertés et de la détention a estimé qu'il n'était pas nécessaire d'incarcérer durant le week-end cet homme, sans antécédent judiciaire et offrant des garanties suffisantes de représentation. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Auprès du magistrat, cet ingénieur en informatique de 34 ans a reconnu les faits tout en indiquant que l’édile l’avait insulté.
Le maire de Vincennes a reçu les soutiens de Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France (AMF), et de Claude Pernes, président de l'Association des maires d'Ile-de-France (AMIF).
Pour sa part, Jacques Pélissard, président de l'AMF, a exprimé dans un communiqué publié lundi sa «totale solidarité» avec le maire de Vincennes.
«Cette agression physique, explique le président de l’AMF, (…) est d’autant plus intolérable qu’elle s’est portée sur un élu de proximité qui comme l’ensemble de ses collègues au sein des 36.000 communes françaises travaille quotidiennement à l’écoute et au service de ses concitoyens. Cela souligne bien la difficulté de notre mission face à des demandes de plus en plus pressantes de citoyens qui parfois ne respectent même plus l’autorité publique.»
Face à ce fait divers, Jacques Pélissard «rappelle, non seulement aux citoyens mais aussi aux pouvoirs publics qui en sont les garants, l’importance du respect dû aux maires, qui défendent les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité, et qui tissent quotidiennement le lien social au sein de notre République.»