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La mise en œuvre de la décentralisation inquiète les élus des petites villes quant à ses conséquences financières, selon l’APVF

Au cours d’une conférence de presse, le président de l’Association des petites villes de France (APVF), Martin Malvy, a insisté sur le « climat d’inquiétude qui prévaut chez nombre d’élus locaux et tout particulièrement chez les maires de petites villes en cette rentrée 2004 ». Il a précisé, dans un communiqué, que « dans un contexte déjà difficile pour les petites villes marqué par une succession accélérée de restructurations de services publics (Banque de France, la Poste, hôpitaux de proximité, Trésor public) la mise en œuvre de la décentralisation inquiète les élus des petites villes quant à ses conséquences financières. Les transferts de charges très importants aux régions et aux départements pèseront en effet très lourdement sur le soutien qu’apportent les collectivités aux projets d’investissement des petites villes et auront donc de lourdes conséquences sur leurs finances ». Au moment où l’Etat « n’assure plus que très partiellement les engagements pris dans le cadre des contrats de plan Etat-région et où les crédits européens et ceux du Fonds national d’aménagement du territoire sont la plupart du temps déjà épuisés, cette situation est inquiétante pour les petites villes ». Il estime que « le risque est donc réel que, loin de réduire les distorsions de richesses entre territoires, cette situation contribue à accroître les inégalités entre collectivités. L’APVF rappelle donc l’absolue nécessité de s’engager dans une politique de péréquation beaucoup plus ambitieuse et appelle à la mobilisation de toutes les associations d’élus pour porter ce message ». Quant à l’avenir des finances locales, l’APVF prend acte de la reconduction du contrat de croissance et de solidarité pour l’année 2005. « Elle aurait cependant souhaité, dans un souci de bonne gestion des budgets locaux, une meilleure prévisibilité des dotations de l’Etat aux collectivités. Elle rappelle son souhait d’associer de façon plus significative les collectivités locales aux fruits de la croissance. Dans cette optique, elle réitère son souhait que soit réunie une Conférence annuelle des finances publiques associant le gouvernement, le Parlement et les associations d’élus ». L’APVF se réjouit de l’image positive de la décentralisation telle qu’elle ressort du sondage IFOP « Les Français et la décentralisation » et du fort besoin de proximité exprimé à cette occasion. Mais les collectivités locales et les élus locaux ne peuvent pas tout. Elle craint que le désengagement de l’Etat ne conduise, in fine, à un transfert d’impopularité vers les élus locaux. Ce serait le plus mauvais service à rendre à la décentralisation. Elle souligne que « c’est dans cet état d’esprit que l’APVF réunira à Moissac (Tarn-et-Garonne), les 7 et 8 octobre prochains, ses VIIIes assises, afin de dresser le bilan de la décentralisation et de l’intercommunalité dans les petites villes et de tracer des perspectives d’avenir ».