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Face à la crise, les organismes HLM réclament des terrains pour construire des logements

26  Septembre 2008

Face à l'explosion des prix dans l'immobilier, les organismes HLM, réunis en congrès à Cannes jusqu'à jeudi, demandent au gouvernement de libérer des terrains pour bâtir du neuf et répondre à la demande de logements sociaux toujours aussi criante.
«La France ne manque pas de foncier pour construire», a souligné mercredi 24 Claude Sadoun, président de l'Union d'économie sociale pour l'accession à la propriété, une des branches de l'Union sociale pour l'habitat (USH, organismes HLM). Mais «il faut choisir entre la protection des chênes-liège et loger les habitants», a lancé M. Sadoun qui milite pour un assouplissement de la législation sur la protection de l'environnement qui rend certaines zones inconstructibles.
Et de citer comme exemple une forêt de chênes-liège près de Sainte-Maxime (Var) où les règles locales d'urbanisme empêchent, même sur un hectare, toute construction immobilière et contribuent, à ses yeux, à la raréfaction de terrains constructibles et donc à la hausse des prix.
Or, parallèlement, la demande de logements sociaux est de plus en plus forte en raison de la progression du nombre de personnes vivant seules (36% des ménages en 2006 contre 28% en 1996) et de la part des familles monoparentales (passée de 12,3% à 15,3% sur la même période), fragilisés financièrement. «La recomposition des familles accentue les difficultés des bailleurs sociaux car elle multiplie les demandes», explique Michel Delebarre, président de l'USH.
Pour Marie-Noëlle Lienemann, l'ancienne ministre socialiste du Logement candidate à la présidence des HLM en décembre prochain, «favoriser la construction de logements sociaux permettrait d'engager un contre-cycle à la crise actuelle».
«Le seul véritable problème de fond est la construction quantitative de logements et non des sujets microscopiques comme l'application de surloyers aux locataires qui dépassent les plafonds» de revenus pour pouvoir bénéficier d'un logement social, estime aussi le sénateur PS Thierry Repentin, dirigeant de la Fédération des offices publics de l'habitat, également candidat à la présidence de l'USH.
Le gouvernement a demandé aux organismes HLM de respecter ces plafonds de ressource dans l'attribution des logements sociaux. Une mesure «qui remet en cause la mission des HLM en voulant les cantonner dans le logement des très pauvres. Ce serait catastrophique pour la société française», juge Mme Lienemann.
L'USH, qui a été fortement incitée par l'Etat à vendre une partie de son patrimoine aux locataires occupants, plaide également pour une baisse des prix dans l'ancien pour faciliter l'accession à la propriété des ménages confrontés à la hausse vertigineuse des prix dans l'immobilier depuis plusieurs années.